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Isabelle Thürlemann-Brigger Redaktorin Wein Blick25 févr. 2025 17:37:204 min read

Expovina Wine Trophy Dans les coulisses

Dans les coulisses

Aperçu de l'Expovina Wine Trophy

Comment se déroule un concours de vins ? Blick a profité du 40e anniversaire de l'Expovina Wine Trophy pour y regarder de plus près et interviewer Ivan Barbic, directeur technique et coprésident du jury de la manifestation.

Dans le Technopark de Zurich, d'innombrables réfrigérateurs se cachent derrière une lourde porte. A l'intérieur, des bouteilles de vin emballées en noir et parfaitement tempérées s'alignent. Ici déjà, il est clair que les organisateurs ne laissent aucun détail au hasard. C'est nécessaire, car les normes de l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), qui garantissent le déroulement de la dégustation à l'aveugle et l'objectivité des résultats, sont strictes. Elles impliquent notamment que chaque vin destiné à la dégustation reçoive plusieurs numéros afin d'éviter toute déduction sur le producteur. C'est pourquoi les capsules sont également retirées des bouteilles. Un tour de force logistique est nécessaire pour que les 1580 vins de 21 pays parviennent un par un aux 120 jurés dans la salle voisine.

Là, la concentration est maximale autour des tables. Les cinq experts par groupe évaluent chaque vin selon un schéma d'évaluation en douze parties, qui comprend entre autres la couleur, l'odeur, le goût et l'harmonie. Sur une tablette électronique, chacun attribue des points pour chaque échantillon, avec un maximum de 100. Le secrétaire de table communique le résultat moyen obtenu pour le vin qui vient d'être dégusté. Si des écarts importants de 10 points ou plus sont constatés dans l'évaluation, une discussion s'ensuit afin qu'un jugement global équilibré puisse être rendu.

La rédactrice en vin du Blick Isabelle Thürlemann-Brigger s'est entretenue avec l'homme qui tient fermement toutes les ficelles de l'événement : Ivan Barbic, directeur technique, co-président du jury et Master of Wine.

Blick : Monsieur Barbic, les concours de vins sont-ils un modèle à succès ou un modèle en voie de disparition ?
Ivan Barbic : L'évolution en Suisse montre que le nombre de concours de vins augmente. L'Expovina Wine Trophy a été le premier concours international de vins dans notre pays. Il y a maintenant des récompenses avec différents points forts, qui se concentrent notamment sur des
notamment sur le vin suisse, des régions viticoles spécifiques ou certains cépages. Aujourd'hui, la plupart des cantons viticoles ont leur propre concours. Les organisateurs doivent se profiler et se démarquer de la concurrence.

Quel est selon vous l'avantage des concours de vins ?
En Suisse, il n'y avait qu'un seul magazine spécialisé sur le vin, lorsque l'Expovina Wine Trophy a été créé. Aujourd'hui, il est plus facile d'obtenir des informations sur la qualité du vin. Pour les consommateurs, les vins primés sont toujours une recommandation d'achat importante. Les producteurs et les négociants en vin reçoivent une orientation sur la manière dont les vins de leur assortiment sont appréciés sur le marché.

Que pensez-vous de la qualité du vin suisse ?
Le vin suisse est très respecté par les connaisseurs. On ne fronce plus le nez. Il y a vingt ans, la situation était encore très différente. On entendait dans les médias que l'on servait du Rioja dans les ambassades suisses. Aujourd'hui, cela n'est plus envisageable, car le niveau de qualité du vin suisse est désormais très élevé. C'est ce que montrent aussi les dégustations comparatives régulières du Blick. Souvent, un vin suisse gagne ou occupe au moins les premières places. Lors de l'Expovina Wine Trophy, nous avons pour la première fois cette année mélangé des vins suisses et internationaux dans les séries de dégustations. Une distinction est devenue obsolète en raison du niveau de qualité atteint et du style. Nos jurés saluent cette nouveauté.

L'Expovina Wine Trophy a réagi aux tendances et récompense cette année pour la première fois les vins PiWi (vins issus de cépages résistants) et les vins naturels. D'autres catégories vont-elles suivre ?
Les vins PiWi et les vins naturels se sont désormais fait une place sur le marché suisse. Nous avons tenu compte de cette situation. Il s'agit déjà de deux nouveautés à la fois. Il faut savoir que la production de vin est un secteur traditionnel et conservateur. D'un point de vue légal, peu d'innovations sont possibles. La catégorie "low alcohol" pourrait devenir un thème. Mais pas les vins sans alcool, car ils ne sont pas considérés comme du vin par la loi.

Quelle a été votre plus grande surprise lors d'un concours de vins ?
Cette année, j'ai dû intervenir en tant que dégustateur dans la catégorie des vins blancs. Parmi eux, il y avait deux Gewürztraminer qui avaient été élevés sous bois. C'est très rare pour les cépages aromatiques. L'un de ces vins était parfait à tous points de vue et présentait en fin de bouche des arômes typiques du cépage. Le producteur ou la productrice a réussi à vinifier un vin complexe sans masquer le caractère du gewurztraminer. Je trouve également passionnants les vins présentés par des pays moins connus comme l'Arménie, la Moldavie ou Chypre. On y fait toujours de belles découvertes.

Vous dégustez d'innombrables vins lors d'un concours. Comment faites-vous pour garder la tête froide ?
Il est important d'arriver à la dégustation reposé et en bonne forme physique. Il est également important d'avoir un bon rythme lors de la dégustation. Il ne faut pas aller trop vite. Notre logiciel est parfaitement adapté et prévoit trois minutes maximum par vin. Après chaque vin, je bois beaucoup d'eau pour permettre aux papilles gustatives et au palais de se reposer. Il n'est pas possible de boire plus de 40 à 50 vins par jour.

Source : Blick online

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